Pour la première fois depuis des décennies, un sous-marin nucléaire américain, l'USS Kentucky, a fait escale dans le port sud-coréen de Busan. Ce sous-marin lance-missiles balistiques, l'un des plus grands au monde, est capable de transporter plus de 20 roquettes Trident-II. Cette escale fait suite à la création du Nuclear Consultative Group en avril, lors d'une rencontre entre les présidents sud-coréen et américain, pour renforcer la coordination militaire entre les deux pays, notamment en matière de dissuasion nucléaire.

Cependant, cette initiative n'a pas été bien accueillie par la Corée du Nord. Lors du sommet entre la Corée du Sud et les États-Unis, la Corée du Nord avait dénoncé le document final comme étant un complot de guerre nucléaire sous prétexte de sécurité . La semaine dernière, le ministère nord-coréen de la Défense a réitéré sa position, avertissant que de telles actions pourraient déclencher la pire crise d'un conflit nucléaire.

Malgré les tensions, Washington, Séoul et Tokyo ont récemment effectué des exercices militaires de défense antimissile dans les eaux internationales de la mer du Japon. Ces exercices font suite au lancement par la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental à combustible solide Hwasong-18, accompagné d'un avertissement fort adressé à ses ennemis. La Corée du Nord a également critiqué les exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud, estimant qu'ils aggravaient les tensions dans la péninsule.