La Commission européenne a catégoriquement écarté la possibilité d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne l'année prochaine. Peter Stano, le porte-parole de la Commission, a souligné que le processus d'adhésion prendrait des années, pas des heures, et que la Turquie devrait remplir tous les critères nécessaires, notamment en matière de droits de l'homme et de libertés politiques.

La déclaration intervient après que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ait accepté de débloquer la candidature d'adhésion de la Suède à l'OTAN, en échange d'un soutien accru de l'UE pour l'adhésion de la Turquie au bloc. Cependant, la Commission européenne a clairement indiqué que l'adhésion de la Turquie à l'UE n'est pas envisagée pour le moment et qu'il n'est même pas question d'accorder à Ankara le statut d'exemption de visa.

La Turquie est candidate à l'adhésion à l'UE depuis 1987, mais les négociations d'adhésion ont progressé lentement et ont été gelées depuis 2016. Les progrès de la Turquie vers l'adhésion ont été entravés par des préoccupations concernant les droits de l'homme, les libertés politiques et d'autres questions. La relation entre la Turquie et l'UE reste complexe et sujette à des tensions, malgré les demandes d'Erdogan pour une adhésion plus rapide et l'ouverture de la voie pour la Suède à l'OTAN.