Nigel Farage, le président du parti Reform UK et fervent promoteur du Brexit, a fait savoir dans un article publié dans The Telegraph que la banque britannique Coutts avait fermé son compte en invoquant des raisons politiques et personnelles. Selon Farage, il a obtenu un rapport de la commission du risque de réputation de la banque, qui a été utilisé comme base pour résilier son compte.

Le politicien eurosceptique a démenti les informations de la BBC et du Financial Times, qui indiquaient que la décision de fermer son compte était due à des questions financières. Le rapport de la banque aurait souligné que la contribution financière de Farage était saine et que ses fonds étaient suffisants pour couvrir ses besoins sur une base commerciale, le qualifiant même de contributeur financier net positif à la banque.

Cependant, Farage a révélé que le rapport de la banque faisait référence à ses commentaires sur le Brexit, le qualifiant de raciste et xénophobe , ainsi qu'à son amitié avec la famille du joueur de tennis Novak Djokovic. La banque a également évoqué de fausses allégations selon lesquelles Farage aurait reçu des fonds de la Russie, mais aucune preuve d'un tel lien n'a été trouvée selon le politicien.

Farage a critiqué les raisons avancées par Coutts pour la fermeture de son compte, les qualifiant d' extraordinaires , et a comparé sa situation à celle d'un dissident dans un régime politique. Après avoir été expulsé de Coutts, Farage affirme avoir essuyé des refus de services de la part d'une dizaine d'autres banques.

Un porte-parole de Coutts a répondu que la banque ne prend pas à la légère la décision de fermer un compte et la fonde sur plusieurs facteurs, dont la viabilité commerciale, les considérations de réputation et les exigences légales et réglementaires. La situation a suscité des questions sur le rôle des institutions financières dans le traitement des personnalités politiques et sur la question de la liberté d'expression dans le système bancaire.