Selon les informations rapportées par les responsables indonésiens, les 12 personnes arrêtées sont accusées d'avoir enfreint la loi indonésienne sur la traite des êtres humains en organisant un trafic d'organes vers le Cambodge. Parmi les suspects figurent un policier et un agent de l'immigration, ce qui soulève des préoccupations concernant la complicité de certains fonctionnaires dans cette affaire.

Les autorités ont déclaré que les accusés ont recruté des personnes à travers tout le pays en utilisant les médias sociaux. Ils auraient promis à leurs victimes une somme importante de 135 millions de roupies (environ 9 009 dollars) pour chaque rein vendu. Les victimes auraient accepté l'offre en raison de difficultés financières, dont beaucoup ont été exacerbées par la perte d'emploi due à la pandémie de COVID-19.

Selon Hengki Haryadi, directeur de l'unité d'enquête criminelle de la police de Jakarta, les victimes ont été envoyées au Cambodge pour subir une greffe de rein. Cependant, les détails spécifiques sur l'ensemble du réseau de trafic d'organes n'ont pas été divulgués.

L'Indonésie est confrontée à des problèmes de traite des êtres humains depuis de nombreuses années, principalement liés au travail forcé et souvent fondés sur la coercition basée sur la dette. En 2019, le pays a été confronté à une affaire majeure de traite des êtres humains, où environ 1 200 victimes ont été emmenées à l'étranger pour travailler comme domestiques.

Cette récente affaire de trafic d'organes soulève de graves préoccupations concernant l'exploitation des personnes vulnérables, et les autorités indonésiennes tentent de lutter contre ce crime en poursuivant les coupables et en sensibilisant le public aux dangers de la traite des êtres humains.