Les négociations entre la direction d'UPS, le géant américain de la livraison de colis, et ses 340 000 employés affiliés aux Teamsters sont rompues depuis le début de juillet. Les travailleurs réclament de meilleurs salaires et des améliorations des conditions de travail, alors que l'entreprise a connu des bénéfices records ces dernières années. Le contrat de travail actuel arrive à échéance le 31 juillet.

En cas de débrayage général à partir de cette date, environ un quart des colis livrés quotidiennement aux États-Unis, soit plus de 24 millions de colis, seront interrompus ou gravement perturbés. Des retards sont également à prévoir au Canada et dans d'autres pays où de nombreux envois transitent par les centres de distribution américains.

Les conséquences d'une grève prolongée pourraient être désastreuses pour l'entreprise et compromettre l'activité de nombreux secteurs économiques, en particulier le commerce en ligne, alors que la livraison de colis à domicile a pris un essor considérable ces dernières années. Le marché de la livraison de colis à domicile était estimé à plus de 700 milliards de dollars aux États-Unis en 2020.

La direction d'UPS se dit disposée à négocier pour améliorer les salaires et avantages sociaux de ses employés, mais les syndiqués restent déterminés et prêts à se battre pour obtenir satisfaction. Une impasse de cette envergure chez UPS n'avait pas été observée depuis 1997, et une grève prolongée pourrait avoir des conséquences importantes sur l'activité économique du pays.