Les autorités chiliennes enquêtent sur des allégations de mauvaise gestion des cadavres donnés à des fins scientifiques à la Pontificia Universidad Católica (PUC). Deux universitaires du département d'anatomie ont porté plainte, affirmant que l'université aurait fourni des pièces cadavériques et des espaces pour des activités d'entreprises privées en dehors du cadre de l'éducation et de la recherche scientifique.

Les entreprises auraient utilisé ces cadavres pour organiser des formations payantes et des tests d'implants et d'autres dispositifs. Des enregistrements, des photos et des transmissions auraient également été réalisés à l'aide de ces corps donnés. Les plaignants estiment que de telles activités constituent une violation du code de la santé, car elles ne sont pas liées à l'enseignement universitaire ou à la recherche scientifique, et l'université aurait même facturé l'utilisation de ces pièces cadavériques.

La plainte souligne également que ces activités ont un impact négatif sur l'enseignement des étudiants de premier cycle, car les nouvelles pièces cadavériques seraient peu nombreuses et souvent en mauvais état. Certains échantillons dégageraient de mauvaises odeurs et montreraient des signes de contamination fongique.

En réponse aux allégations, l'université a ouvert une enquête interne et suspendu les activités cadavériques avec les entreprises concernées. Depuis lors, il n'y aurait aucune preuve d'activités cadavériques avec la participation d'entreprises, mais des activités non autorisées ont été détectées. La responsable du département a organisé une journée de nettoyage après que des cadavres aient été trouvés dans un état de désordre dans le pavillon de congélation Z, dédié aux activités cadavériques.