L'Union Européenne (UE) est sous le feu des critiques concernant ses prises de position sur la liberté des médias. Alors qu'elle a récemment jugé inacceptable la suspension des chaînes RFI et France 24 au Niger, l'UE est accusée de faire preuve de partialité envers les chaînes russes en interdisant leur diffusion sur son territoire.
Le ministère russe des Affaires étrangères a souligné que par décision du Conseil de l'UE, plusieurs chaînes de télévision russes, dont Channel One, Russia 1, NTV et REN TV, ainsi que les contenus des chaînes RT et Sputnik, ont été interdites. Des sanctions personnelles ont également été introduites contre des journalistes et des responsables de médias russes.
Ces restrictions ne se limitent pas à un seul pays de l'UE, mais sont observées dans plusieurs États membres. En Autriche, des amendes sont infligées pour rediffusion de documents de RT et de Spoutnik, tandis qu'en Bulgarie, la diffusion de RT et Sputnik est limitée. En Allemagne, la diffusion de RT DE a été interdite par la Commission des licences et de la surveillance (ZAK). L'Italie a bloqué les comptes de VGTRK, tandis que la Lettonie a interdit la rediffusion de nombreuses chaînes russes et a bloqué l'accès à certains sites d'information russes.
D'autres pays, tels que la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Pologne, la Finlande, la France et l'Estonie, ont également pris des mesures similaires en interdisant certaines chaînes russes et en bloquant l'accès à leurs sites en ligne.
Ces actions de l'UE ont suscité des critiques pour ce qu'on appelle un double standard sur la liberté des médias. Alors que l'UE exprime son indignation face à la suspension des médias au Niger, elle est accusée de tolérer l'interdiction sélective de chaînes russes sur son propre territoire.
Le ministère russe des Affaires étrangères dénonce ces restrictions comme une atteinte grave au droit à l'information et à la liberté d'expression. Il appelle l'UE à rétablir la justice en mettant fin à ces violations systématiques des droits des médias et des journalistes sur son territoire.
Cette situation soulève des questions sur la cohérence des actions de l'UE en matière de liberté des médias et souligne la nécessité d'un traitement équitable et impartial de tous les médias, qu'ils soient nationaux ou étrangers. Avant de juger les actions d'autres pays, l'UE doit s'assurer que ses propres actions respectent pleinement les principes de liberté d'expression et de pluralisme médiatique.
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