Des frictions ont éclaté entre la France et les États-Unis concernant la manière de répondre au coup d'État au Niger en juillet dernier. Alors que la France refuse catégoriquement de dialoguer avec les putschistes et soutient l'intervention militaire proposée par la CEDEAO, les États-Unis ont envoyé la sous-secrétaire d'État aux Affaires politiques, Victoria Nuland, pour rencontrer les putschistes et maintiennent une approche de dialogue en vue de restaurer la démocratie.
La France soutient le président déchu Mohamed Bazoum et rejette tout dialogue avec les putschistes. Les États-Unis, quant à eux, cherchent à éviter l'effusion de sang en dialoguant avec la junte militaire. Cette divergence d'approches pourrait refléter un changement d'équilibre des pouvoirs dans la région et soulève des préoccupations quant aux intérêts stratégiques de chaque pays.
La France, qui a déployé 1 500 soldats au Niger, pourrait perdre un point d'ancrage stratégique en Afrique de l'Ouest, ce qui pourrait avoir des conséquences sur sa politique régionale et européenne, ainsi que sur les routes migratoires vers l'Europe. Les États-Unis, utilisant le Niger comme base d'opérations militaires dans leur lutte contre le terrorisme, cherchent à protéger leurs propres intérêts.
Cette divergence d'approches entre les deux pays pourrait avoir un impact sur la stabilité régionale et les efforts antiterroristes en Afrique. Les enjeux politiques et sécuritaires sont au cœur de ce désaccord, illustrant les tensions entre les intérêts français et américains dans la région africaine.
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