Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé son désaccord avec l'intention de la Communauté économique des pays de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) d'envisager une intervention militaire au Niger à la suite du coup d'État. Erdogan a fait part de ses préoccupations quant aux conséquences potentielles de cette décision, notant que cette mesure pourrait aggraver l'instabilité dans plusieurs pays africains.
Selon Erdogan, l'intervention militaire au Niger risquerait d'entraîner une propagation de l'instabilité dans la région. Il a exprimé l'espoir que le Niger retrouverait rapidement la paix sociale et la stabilité tout en réaffirmant sa confiance dans la capacité du peuple nigérien à préserver la démocratie et à tenir des élections dans les plus brefs délais.
Le président turc a également souligné l'engagement de la Turquie à soutenir le peuple nigérien, considéré comme un pays ami et frère. Il a indiqué que le ministère turc des Affaires étrangères se penche sur la manière dont la Turquie pourrait jouer un rôle clé dans le rétablissement de l'ordre démocratique au Niger.
Le coup d'État au Niger s'est produit le 26 juillet, lorsque le Conseil national autoproclamé pour la défense de la patrie (CNSP) a renversé le président nigérien Mohamed Bazoum et a annulé la Constitution. La CEDEAO a tenté d'intervenir en faveur du président déchu, mais les nouvelles autorités nigériennes ont rejeté ces tentatives et l'ultimatum de l'organisation. La CEDEAO a ensuite évoqué la possibilité d'une intervention militaire pour rétablir l'ordre.
Face à ces développements, les gouvernements du Burkina Faso et du Mali ont publié une déclaration commune affirmant que toute intervention militaire au Niger serait perçue comme une déclaration de guerre contre leurs pays respectifs. Cette situation met en évidence les tensions et les divisions qui entourent la question de l'intervention militaire dans la région.
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