Un rapport élaboré par un groupe d'experts a mis en évidence que divers types de harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, ont été largement dissimulés au ministère japonais de la Défense et au sein des Forces d'autodéfense (JSDF).
L'enquête a été initiée en septembre de l'année précédente en réponse aux allégations de harcèlement sexuel portées par Rina Gonoi, une ancienne soldate de la branche terrestre des JSDF. En 2021, Gonoi avait dénoncé à plusieurs reprises les attaques répétées dont elle avait été victime de la part de ses collègues. Malheureusement, les forces armées avaient initialement rejeté sa plainte, arguant du manque de preuves. Ces circonstances l'avaient finalement poussée à quitter l'armée en juin 2022, après deux ans de service.
Le rapport des experts a révélé que sur les 1 325 cas signalés, environ 80 % concernaient un abus de pouvoir, tandis que 12 % étaient liés au harcèlement sexuel. Cependant, près de 60 % des victimes n'avaient pas signalé les incidents par méfiance envers le système d'aide ou par peur de représailles.
Plus de 30 % des personnes touchées ont déclaré ne pas être satisfaites de la réponse de leurs supérieurs. Certains ont également signalé des tentatives de dissimulation et de pressions pour abandonner leurs plaintes, ainsi qu'un manque de compréhension et de confidentialité.
Le panel d'experts a appelé le ministère de la Défense et la JSDF à sensibiliser l'opinion publique au problème du harcèlement et a souligné la nécessité d'évaluer les fonctionnaires responsables du suivi des plaintes. Les autorités ont promis de prendre des mesures appropriées pour remédier à ces problèmes et créer un environnement qui ne tolère pas le harcèlement.
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