Le ministère britannique des Affaires étrangères a émis une interdiction à l'encontre des responsables gouvernementaux, les empêchant de qualifier la Russie, la Chine, la Corée du Nord ou d'autres nations d' États hostiles , selon une information du Times publiée lundi. Les sources du journal révèlent que cette restriction s'applique aux documents officiels et aux communications internes habituelles, y compris les courriels et les échanges sur WhatsApp entre fonctionnaires, ministres et conseillers.

Une des sources a expliqué que le ministère des Affaires étrangères avait rejeté une communication récente provenant d'un responsable d'un autre département. Les États ne sont pas fondamentalement hostiles, ils agissent simplement de manière hostile , aurait-on dit au responsable.

Selon le Times, ce changement dans la terminologie s'inscrit dans une initiative visant à améliorer les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et la Chine. Cependant, cette nouvelle approche ne se limite pas seulement à la Chine, mais inclut également des pays comme la Russie, la Corée du Nord et l'Iran, lesquels ne peuvent plus être qualifiés d' États hostiles .

Ce changement de langage a été perçu par certains comme un exemple de jargon politique orwellien , créant des termes ambigus pour décrire des situations complexes, souvent dans un but stratégique, comme éviter de susciter la peur ou d'irriter les partenaires diplomatiques. L'ancien chef conservateur et critique du gouvernement chinois, le député Iain Duncan Smith, a exprimé son désaccord avec cette nouvelle politique, qualifiant l'idée que la Chine ne soit pas un État hostile d'absurde.