La scène du baiser que Luis Rubiales a donné à Jenni Hermoso, sans son consentement, après la victoire de l'équipe espagnole en Coupe du Monde, a enflammé le Parlement européen lors d'un débat sur la violence contre les femmes dans le sport. La session, qui s'est tenue à Strasbourg et comptait de nombreux députés espagnols, a été le théâtre de vives condamnations de cet acte, qualifié d'agression sexuelle par la majorité des groupes parlementaires, à l'exception du parti d'extrême droite Vox, qui ne reconnaît pas la violence de genre.

Rosa Estarás, eurodéputée du Parti populaire, a vivement critiqué le comportement du président démissionnaire de la Fédération royale espagnole de football, le qualifiant de déplorable, embarrassant et interpellant . Elle a souligné que cet incident révélait une réalité plus large de discrimination et de sexisme, déjà dénoncée depuis longtemps.

Tomasz Frankowski, footballeur professionnel et membre du Parti populaire européen, a qualifié cet épisode de crime contre le sport .

Diana Riba, du parti Esquerra Republicana de Catalunya, a souligné la difficulté de briser le cycle de la violence et de l'impunité structurelles, tandis que Lina Gálvez, du PSOE, a évoqué la normalisation du machisme .

La commissaire européenne à la cohésion et aux réformes, Elisa Ferreira, a rappelé que le football européen avait la responsabilité de promouvoir l'égalité des sexes en tant que vitrine principale du sport.

Cependant, Vox a profité de l'occasion pour s'opposer aux femmes trans dans le sport féminin, suscitant ainsi des réactions contrastées au sein du Parlement européen. Le député Jorge Buxadé a affirmé que la plus grande violence contre les femmes était de permettre aux hommes transgenres de participer à des compétitions sportives féminines.