Dimanche matin, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, ont effectué une visite sur l'île méditerranéenne de Lampedusa, dans le sud de l'Italie, qui a été le théâtre d'une crise migratoire ces derniers jours en raison de l'arrivée massive de migrants à bord de bateaux précaires.
Après une visite de deux heures au centre d'accueil des migrants, les deux dirigeants ont tenu une conférence de presse commune. Giorgia Meloni a souligné que cette visite n'était pas seulement un acte de solidarité envers l'Italie, mais également une responsabilité de l'Europe envers elle-même, car Lampedusa représente également les frontières de l'Europe. Cette visite faisait suite à la demande de Meloni de discuter de la question migratoire lors de la prochaine réunion de l'Union européenne en octobre.
La situation sur l'île s'est détériorée ces derniers jours, avec l'arrivée de plus de 1 150 migrants en 24 heures, bien que ce chiffre soit considérablement inférieur aux plus de 10 000 arrivées en trois jours en milieu de semaine. Cette crise a dépassé la capacité d'accueil de l'île, qui compte seulement 6 400 habitants sur une superficie de 20 kilomètres carrés.
Les habitants de l'île ont également manifesté leur mécontentement depuis plusieurs jours, demandant des solutions à la crise. Lors de la visite, Giorgia Meloni a assuré aux manifestants que des efforts étaient en cours pour résoudre la situation.
Lors de la conférence de presse, Ursula von der Leyen a annoncé un plan d'action européen pour faire face à l'immigration irrégulière et partager la gestion des transferts de migrants arrivant sur les côtes italiennes. Le programme comprend dix engagements, notamment un mécanisme de solidarité permettant aux autres pays européens de prendre en charge les migrants arrivant à Lampedusa depuis l'Italie, des mises à jour de la législation anti-traite de l'Union européenne, et la création de nouveaux couloirs humanitaires légaux et sûrs.
Von der Leyen a également promis de renforcer la surveillance aérienne en Méditerranée grâce à des agences européennes comme Frontex et de coordonner les protocoles de rapatriement sécurisé avec les pays d'origine pour les migrants ne répondant pas aux critères d'asile européens.
En revanche, Giorgia Meloni estime que la solution à ces flux migratoires réside dans la prévention des départs illégaux, plutôt que dans la redistribution des migrants.
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