La secrétaire d'État à la Jeunesse, Prisca Thevenot, a annoncé ce 20 septembre que le gouvernement français envisage de rendre obligatoire le Service national universel (SNU). Cette décision a suscité une opposition marquée de la part de la gauche politique et des syndicats.
Le SNU, qui a été un sujet de débat depuis sa création en 2017, revient sur le devant de la scène politique française. Le gouvernement cherche désormais à faire du SNU une obligation pour les jeunes, bien que la date de sa généralisation reste à déterminer. Prisca Thevenot a expliqué que le SNU devrait être un passage républicain et que ses modalités seraient élaborées avec les jeunes . Elle a également souligné que le SNU devrait être considéré comme une politique de prévention et une opportunité pour les jeunes de s'engager davantage et de trouver des débouchés pour leurs actions civiques.
Cependant, la gauche politique et syndicale s'oppose fermement à cette initiative. Certains députés de gauche ont critiqué le gouvernement pour son manque de moyens alloués à l'Éducation nationale et d'autres problèmes liés à la jeunesse, tels que la lutte contre le harcèlement à l'école et la précarité étudiante. Des syndicats, comme Sud éducation, voient le SNU comme un moyen de recruter pour l'armée et estiment que sa généralisation coûterait près de 3 milliards d'euros.
Le mouvement des jeunes écologistes se dit également prêt à mener une campagne contre le SNU.
Le déploiement du SNU a été marqué par de nombreux revirements de la part du gouvernement, notamment en raison de la crise sanitaire. Alors que la secrétaire d'État Sarah El Haïry avait affirmé en avril 2023 que le président Macron n'avait jamais envisagé de le rendre obligatoire, Prisca Thevenot annonce maintenant cette nouvelle orientation.
Le SNU a également été critiqué pour des cas de punitions physiques humiliantes dans un centre en Haute-Savoie. Sa mise en place de manière obligatoire soulève des questions juridiques, notamment son intégration dans la Constitution, comme l'a souligné un rapport parlementaire publié en mars 2023 à l'initiative du sénateur socialiste Eric Jeansannetas.
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