En réponse à des pénuries de carburant qui ont récemment touché le pays, la Russie a annoncé le 21 septembre qu'elle suspendait temporairement ses exportations d'essence et de diesel. Cependant, cette mesure ne s'appliquera pas aux membres de l'Union économique eurasiatique (UEEA).

Les restrictions sur les exportations d'essence et de diesel resteront en vigueur autant que nécessaire pour la stabilisation du marché , selon les propos de Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, dans une interview accordée à l'agence RIA Novosti le 22 septembre. Il a expliqué que le marché du carburant était instable non seulement en Russie mais aussi ailleurs, et que la régulation était nécessaire compte tenu de divers facteurs tels que les récoltes et d'autres travaux agricoles, ainsi que les besoins des consommateurs, tant en gros qu'en détail.

Le 21 septembre, le gouvernement russe avait pris la décision de suspendre temporairement les exportations d'essence et de diesel afin de stabiliser son marché intérieur. Cette mesure ne concernera que les autres pays de l'Union économique eurasiatique, notamment l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Kirghizistan. Le Premier ministre Mikhaïl Michoustine a signé le décret numéro 1537 en ce sens.

Le ministère de l'Énergie avait justifié cette décision en évoquant la nécessité de mettre fin aux exportations grises non autorisées par l'État, de répondre à la demande du marché intérieur et de ramener les prix du carburant à un niveau plus abordable.

Ces derniers mois, plusieurs régions occidentales de la Russie, en particulier dans le Sud, ont connu des pénuries de carburant. Cette situation a entraîné une hausse des prix à la pompe, suscitant des inquiétudes parmi les acteurs économiques locaux et la population. Ces problèmes ont été mis en lumière dans une enquête publiée par le journal en ligne Lenta.ru le 19 septembre.