Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a annoncé que son syndicat participera à la rencontre organisée par la Première ministre Élisabeth Borne avec l'intersyndicale qui s'était formée lors de l'opposition à la réforme des retraites. La réunion, qui aura lieu à Matignon, vise à lancer des discussions sur le texte relatif au travail proposé par le gouvernement. La CGT avait jusqu'à présent gardé le silence quant à sa participation à cette rencontre.

Sophie Binet a affirmé que la réforme des retraites n'est pas un sujet clos et que le gouvernement appliquera une mauvaise réforme à partir du 1er septembre, dans des conditions catastrophiques pour des millions de salariés. Elle a également précisé qu'une réunion de l'intersyndicale est prévue fin août pour discuter des perspectives d'actions à l'automne.

La secrétaire générale de la CGT compte profiter de cette rencontre pour mettre en avant les véritables priorités des salariés, notamment la question des salaires, qui est devenue taboue pour le gouvernement. Elle exigera des réponses concernant les attentes sociales telles que l'égalité femmes-hommes et la protection des travailleurs en cas de perte d'emploi.

Sophie Binet a également abordé d'autres sujets défendus par la CGT, tels que la réduction du montant des allocations pour les chômeurs et la diminution du nombre de personnes indemnisées. Elle a également mentionné les priorités de son syndicat en matière de démocratie sociale en entreprise, d'égalité femmes-hommes et d'environnement.

La secrétaire générale de la CGT a critiqué la stratégie de communication du gouvernement, en qualifiant les 100 jours donnés à Élisabeth Borne pour apaiser le pays après la réforme des retraites de simples éléments de langage et de stratégie de communication. Elle a comparé cette situation à l'émission humoristique des Guignols de l'ancienne présidentielle Chirac, qualifiant l'actuel gouvernement de Super-amateur .

Il convient de rappeler que les syndicats avaient déjà été reçus par le gouvernement après trois mois de mobilisation contre la réforme des retraites, mais les discussions avaient rapidement été interrompues en raison du refus du gouvernement de retirer le texte. Plus récemment, Élisabeth Borne avait rencontré les syndicats sans ordre du jour précis, sur une période de deux jours.