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Manifestation contre les violences policières interdite à Paris : Les organisateurs réagissent

Manifestation contre les violences policières interdite à Paris : Les organisateurs réagissent


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Ce samedi midi, la justice a confirmé l'interdiction d'une manifestation contre les violences policières prévue à Paris. Cette décision, annoncée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, faisait l'objet d'une procédure de référé-liberté.

La Coordination nationale contre les violences policières, composée d'une cinquantaine d'organisations, dont LFI, EELV et la CGT, a réagi à cette décision en exprimant son incompréhension et son amertume. Me Lucie Simon, qui représente les organisateurs, a déclaré : Une telle décision laisse un goût amer d'incompréhension chez les organisateurs, se sentant muselés dans leur droit le plus fondamental d'expression. De son côté, la préfecture de police a pris acte de la décision de justice et a rappelé que la manifestation était interdite.

Plus tôt dans la journée, une cinquantaine d'organisations de gauche, dont LFI, EELV, la CGT et le Comité Adama Traoré, ont dénoncé dans un communiqué de presse un évident signe d'autoritarisme . Ils ont vigoureusement dénoncé la tentative de museler l'expression politique des quartiers populaires et la répression des mouvements sociaux et écologistes, tout en exigeant que la marche puisse se tenir.

Gérald Darmanin avait annoncé mercredi l'interdiction de cette manifestation ainsi que de toute autre manifestation en lien avec les émeutes jusqu'au 15 juillet.

Il convient de noter que cette interdiction intervient alors que les gendarmes impliqués dans l'affaire de la mort d'Adama Traoré en 2016 dans le Val-d'Oise devraient bénéficier d'un non-lieu. L'instruction judiciaire a été clôturée sans qu'ils aient été mis en examen. Sept ans après le décès d'Adama Traoré, les trois militaires qui l'avaient interpellé devraient échapper à un procès.

Par ailleurs, la préfecture de police de Paris avait déjà interdit une précédente manifestation visant à honorer la mémoire d'Adama Traoré le 8 juillet dernier. Malgré cette interdiction, environ 2 000 personnes s'étaient rassemblées place de la République. Lors de cet événement, le frère d'Adama Traoré, Youssouf, avait été violemment interpellé par des fonctionnaires de police. Des plaintes ont été déposées et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour enquêter sur ces violences présumées. Par la suite, sept policiers ont porté plainte contre Youssouf Traoré pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique.



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