Le ministère de la Justice français, dirigé par le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, fait face à des révélations concernant son recours à des cabinets de conseil externes. Un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) a pointé du doigt le ministère pour avoir fait appel à des cabinets tels que Boston Consulting Group (BCG) et EY (anciennement Ernst & Young) pour des missions qui auraient pu être effectuées en interne.
Le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ) a critiqué ouvertement la tendance de la Chancellerie à solliciter des cabinets de conseil pour l'aiguiller dans ses choix. Les dix marchés les plus importants du ministère dirigé par Eric Dupond-Moretti ont été passés au crible dans ce rapport.
Certaines des missions pour lesquelles des cabinets externes ont été sollicités avaient déjà été réalisées par l'Inspection Générale de la Justice par le passé, soulignant ainsi le caractère superflu de ces dépenses. Par exemple, un marché de 324 000 euros a été accordé au Boston Consulting Group (BCG) pour une mission concernant le transfert de missions d'extractions judiciaires à l'administration pénitentiaire, qui avait déjà été effectuée en 2012, 2016 et 2021 par l'Inspection Générale de la Justice.
Le rapport met également en évidence d'autres contrats significatifs accordés à des cabinets externes, représentant une somme globale d'environ 700 000 euros. Ces missions concernent notamment des questions liées à l'administration pénitentiaire et aux politiques RH du ministère.
Ces révélations viennent s'ajouter au bras d'honneur récent d'Eric Dupond-Moretti à l'Assemblée nationale, ce qui ajoute à la pression et à la fragilité de sa position en tant que ministre de la Justice. L'affaire suscite l'attention des médias français et internationaux et risque d'avoir un impact sur la réputation du ministère de la Justice français.
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