La chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence a rejeté la demande de remise en liberté du policier suspecté d'avoir blessé gravement Hedi, un jeune homme, lors des émeutes à Marseille. L'incarcération du policier il y a deux semaines avait suscité une fronde dans une partie des rangs de la police.

L'agent de la brigade anticriminalité (BAC) est suspecté d'avoir tiré un LBD, ce qui a entraîné l'amputation d'une partie du crâne du jeune Hedi, âgé de 22 ans. Le témoignage émouvant du jeune homme a suscité un vaste soutien public. Malgré des jours de dénégations, le policier a finalement reconnu être à l'origine du tir de LBD lors de son audience au tribunal.

Dans ce dossier, quatre policiers sont mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours, aggravées par trois circonstances en ce qu'elles ont été commises en réunion, avec usage ou menace d'une arme et par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions. Le parquet de Marseille avait requis leur placement en détention provisoire, mais finalement un seul policier a été incarcéré, et les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Au total, 31 enquêtes de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été ouvertes à la suite des émeutes. La situation reste tendue, et les révélations sur le rôle des policiers impliqués suscitent des débats et des réactions diverses au sein de la police et du grand public.