L'opposition ghanéenne a exprimé son refus de l'intervention militaire du Ghana au Niger dans le cadre de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Ce refus survient en même temps que la réunion des chefs d'état-major de la CEDEAO aujourd'hui à Accra, où le principal parti d'opposition ghanéen, le Congrès national démocratique (NDC), a averti des risques sécuritaires et financiers d'une telle opération, appelant à une résolution diplomatique de la crise au Niger.
Selon un sondage réalisé par le parti, 92% des Ghanéens s'opposent à l'intervention militaire au Niger.
Le Conseil militaire au Niger a pris le pouvoir dans le pays le 26 juillet dernier.
L'ancien chef de la Garde présidentielle, le général Omar Abdoul Rahamane Tianny, a justifié la destitution du président Mohamed Bazoum en raison de son échec sur les plans sécuritaire, économique et social, dans un pays au cœur des pays les plus pauvres du monde et confronté à l'activité de groupes armés.
Auparavant, le Conseil militaire au Niger avait menacé de traduire Bazoum en justice pour haute trahison et sape de la sécurité du pays en cas d'intervention militaire étrangère au Niger.
La CEDEAO a condamné cette menace du Conseil militaire, la qualifiant de provocatrice et allant à l'encontre du mandat confié aux autorités militaires de la République du Niger pour rétablir l'ordre constitutionnel par des moyens pacifiques.
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