Des centaines de partisans de la junte militaire au pouvoir au Niger depuis le coup d'État de fin juillet se sont rassemblés près d'une base militaire française à Niamey, menaçant de l'assiéger si les troupes françaises ne quittaient pas le pays d'ici une semaine. Paris a jusqu'à présent refusé de retirer ses troupes en soutien au président déchu, Mohamed Bazoum, avec qui des accords avaient été conclus pour le déploiement des soldats français.
Les manifestants ont donné un délai de 10 jours aux troupes françaises pour quitter le pays, sinon ils menacent de pénétrer de force dans la base. Un manifestant a déclaré : Notre pays est plus important que nos vies, et nous sommes prêts à faire des sacrifices.
Le ministère nigérien des Affaires étrangères a également annoncé l'expulsion de l'ambassadeur français, lui accordant 48 heures pour quitter le territoire. En réponse, le gouvernement français a indiqué que les putschistes n'avaient pas le pouvoir de demander le départ de leur ambassadeur à Niamey.
En parallèle, la junte militaire nigérienne a placé les forces armées du pays en état d'alerte maximale. Cette situation survient alors que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a exprimé sa disposition à intervenir au Niger à tout moment. Les tensions demeurent vives dans le pays à la suite du coup d'État de juillet et des conséquences diplomatiques et politiques qui en découlent.
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