Une bombe médiatique vient d'éclater en France, mettant en cause la police nationale pour avoir secrètement acquis et utilisé un logiciel de reconnaissance faciale israélien depuis huit ans. C'est le média Disclose qui a mis au jour cette affaire, affirmant avoir obtenu des documents internes au ministère de l'Intérieur.
Selon les informations dévoilées par Disclose, les forces de l'ordre utilisent le logiciel de la société israélienne Briefcam, baptisé Vidéo Synopsis , depuis 2015, opérant dans le plus grand secret. Ce logiciel révolutionnaire permet de traquer une personne à travers un réseau de caméras en utilisant des critères tels que la couleur de ses vêtements. De plus, il peut suivre un véhicule en se basant sur sa plaque d'immatriculation et analyser plusieurs heures de vidéos en quelques minutes seulement. Briefcam, rachetée par le géant de la photographie Canon en 2018, se targue de transformer la vidéosurveillance en intelligence active .
Les révélations de Disclose indiquent que huit ans auparavant, la direction départementale de sécurité publique (DDSP) de Seine-et-Marne avait été choisie pour expérimenter ce logiciel israélien. Deux ans plus tard, en 2017, son déploiement s'est étendu à d'autres services de police, notamment ceux du Rhône, du Nord, des Alpes-Maritimes et de Haute-Garonne. Même le service interministériel d'assistance technique (SIAT), une unité de police spécialisée dans les infiltrations, la mise sur écoute et la surveillance de la grande criminalité, en a été équipé.
Cette révélation risque de provoquer une vive polémique en France dans les jours à venir, remettant en question l'éthique et la légalité de l'utilisation de ces technologies de surveillance par les forces de l'ordre.
Afficher Plus