Le mercredi 15 novembre, la justice a rendu une décision qui a suscité de vives réactions en France. Le policier responsable du tir mortel sur Nahel, lors d'un contrôle routier à Nanterre en juin, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. La mort tragique de Nahel avait déclenché une semaine d'émeutes à travers le pays et ravivé le débat sur les violences policières.
L'avocat du policier, Florian M., âgé de 38 ans et mis en examen pour meurtre, avait déposé une nouvelle demande de remise en liberté la semaine précédente, comme l'a confirmé le ministère public. Les juges d'instruction ont finalement décidé d'accéder à cette demande, estimant que les critères légaux justifiant la détention provisoire du policier, incarcéré depuis le 29 juin 2023, n'étaient plus remplis à ce stade de l'instruction, a ajouté le parquet de Nanterre.
Sous le régime du contrôle judiciaire, Florian M. devra verser un cautionnement et se conformer à plusieurs conditions strictes. Il lui est interdit d'entrer en contact avec les témoins et les parties civiles, de se rendre à Nanterre, et surtout, de détenir une arme. Ces mesures visent à assurer la sécurité publique et à prévenir tout risque supplémentaire.
La mort de Nahel, un adolescent de 17 ans, avait été le catalyseur de plusieurs nuits de violences urbaines à travers la région parisienne et le reste du pays. Les émeutes avaient été marquées par des actes de pillage, des tirs de mortiers d'artifice visant des bâtiments publics, ainsi que des incendies. La libération du policier ravive les tensions et soulève des questions sur la manière dont la justice gère les affaires impliquant des forces de l'ordre.
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