Un tribunal de Rome en Italie a suscité l'indignation en décidant de ne pas condamner un homme de 66 ans qui a admis avoir touché volontairement les fesses d'une adolescente de 17 ans. Selon les juges, l'agression a duré seulement une poignée de secondes, sans contact prolongé , et ils ont conclu qu'il n'y avait pas d'intention criminelle. Cette décision a été largement critiquée, provoquant un débat sur la protection des victimes de harcèlement sexuel.

L'incident s'est produit lorsque la jeune fille marchait dans un escalier de son école à Rome. Elle a ressenti une main entrer dans son pantalon et lui toucher les fesses pendant quelques secondes avant que l'homme ne la relève légèrement du sol. Choquée, elle a signalé l'incident et l'homme a été poursuivi en justice.

Devant le tribunal, l'homme a admis partiellement les faits mais a affirmé qu'il s'agissait d'une blague. Malgré les réquisitions du procureur qui demandait une peine de trois ans et demi de prison, les juges ont décidé de ne pas le condamner, estimant qu'il s'agissait d'un acte maladroit mais sans désir sexuel .

La décision du tribunal a suscité une vive réaction en Italie, avec de nombreux internautes exprimant leur indignation sur les réseaux sociaux. Le hashtag #10secondi (10secondes) est apparu sur TikTok, où les utilisateurs se filment en train de toucher leurs parties intimes pendant moins de 10 secondes pour montrer l'absurdité de la décision judiciaire. Le syndicat des lycéens de la région de Rome a également exprimé son indignation et appelé à un environnement scolaire sûr pour tous.

La victime, quant à elle, a exprimé sa colère face à la décision et a déclaré craindre que cela n'encourage d'autres victimes à ne pas dénoncer les agressions sexuelles. Le parquet envisage de faire appel de la décision du tribunal.