Les dirigeants européens sont actuellement plongés dans une profonde inquiétude face à la possibilité que l'ancien président américain, Donald Trump, retire les États-Unis de l'OTAN s'il remporte les élections présidentielles de 2024. Les gouvernements des pays membres de l'Union européenne ont discrètement pris des mesures pour évaluer les intentions de Trump, craignant que sa victoire ne marque le début de la fin de l'OTAN, selon des informations du New York Times.

À moins d'un an des élections, Trump est en tête des prétendants à l'investiture républicaine, et la plupart des sondages le placent en tête des prévisions électorales, dépassant même l'actuel président Joe Biden. Les préoccupations au sein de l'Union européenne ont conduit des diplomates et politologues à contacter des proches de Trump pour tenter de comprendre s'il retirerait les États-Unis de l'OTAN en cas de victoire électorale.

Des ambassadeurs européens, dont Mikko Hautala, ambassadeur de Finlande aux États-Unis, ont effectué des démarches auprès des associés de Trump pour éclaircir ses intentions. Le New York Times rapporte que ces efforts comprenaient des tentatives de persuasion sur la valeur stratégique de certains pays, comme la Finlande, en tant que nouveaux membres de l'OTAN.

L'approche pour traiter avec Trump demeure délicate pour les politiciens européens, qui semblent souvent se limiter à des flatteries transactionnelles et cadeaux pour obtenir son soutien, indiquent les médias citant des sources diplomatiques.

Bien que Trump n'ait pas explicitement menacé de retirer les États-Unis de l'OTAN, ses critiques répétées envers les alliés européens pendant sa présidence ont semé des doutes. Il a reproché à plusieurs reprises aux pays membres de ne pas atteindre l'objectif de consacrer 2 % de leur PIB à la défense, utilisant les sommets annuels de l'OTAN pour exercer des pressions. Les anciens conseillers de Trump ont dû dissuader à plusieurs reprises le président de se retirer de l'Alliance.

Des voix comme celle de l'ancien secrétaire américain à la Défense, Marc Esper, mettent en garde contre un possible effondrement de l'OTAN si Trump retirait le soutien militaire à certains pays, notamment à l'Ukraine. L'avenir de cette alliance stratégique demeure incertain à mesure que les élections de 2024 approchent, et les dirigeants européens surveillent de près les signaux provenant de l'ancien président américain.