Au cœur d'une polémique, Meyer Habib, député de la 8e circonscription des Français établis hors de France, se retrouve sous les projecteurs alors que trente-neuf députés issus des groupes écologiste, socialiste et LFI exigent la levée de son immunité parlementaire. Les motifs de cette demande sont liés à des déclarations faites par Habib lors d'une séance à l'Assemblée nationale le 19 décembre, où il aurait déclaré, à deux reprises, Et ce n'est pas fini ! en réaction aux frappes israéliennes sur Gaza.

Selon le courrier adressé à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ces propos pourraient être assimilés à une apologie de crimes de guerre . Les députés signataires réclament non seulement une peine disciplinaire lourde à l'encontre de Meyer Habib, mais aussi la convocation de la commission chargée de l'article 26 de l'application de la Constitution, afin qu'elle examine la levée de l'immunité parlementaire du député.

La controverse a émergé lors d'une séance des questions au gouvernement où la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, était invitée à réagir à la mort d'un agent du Quai d'Orsay causée par des bombardements israéliens sur un bâtiment d'habitation abritant des civils. Habib aurait prononcé ces mots en réponse à une question du député Eric Coquerel (LFI), soulevant ainsi l'indignation de ses collègues.

Meyer Habib, de son côté, dénonce une manipulation grossière de la part des 39 députés signataires, qualifiant leur démarche de contre-feu grossier . Il affirme que leur réaction vise à détourner l'attention de ce qu'il considère comme l'apologie du terrorisme répétée, le négationnisme et l’antisémitisme à l’œuvre dans leurs rangs depuis le 7 octobre .