En Belgique, une série d'incendies a éclaté dans plusieurs écoles après que des cours d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) ont été rendus obligatoires pour les collégiens. Le décret EVRAS, qui vise à généraliser ces cours pour les élèves de 6e à la 2de, a suscité une vive controverse depuis son adoption par l'Assemblée au début du mois de septembre.

À Bruxelles, une manifestation rassemblant 1 500 personnes le 17 septembre a protesté contre cet enseignement, accusé d'aller à l'encontre des valeurs de la famille traditionnelle. Entre le 13 et le 15 septembre, huit écoles dans les villes wallonnes de Charleroi et de Liège ont été vandalisées, voire incendiées, par des opposants à l'EVRAS. Ces actes ont été qualifiés de barbarie et de terrorisme par la ministre de l'Éducation du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir.

Certaines personnalités politiques réclament des sanctions sévères contre les auteurs de ces actes, qualifiant cette série d'attaques comme une menace à la liberté d'enseignement. La ministre socialiste, Caroline Désir, a exprimé son soutien au bourgmestre de la ville, Paul Magnette, qualifiant ces actes de forme de terrorisme .

Les associations laïques, influentes en Belgique francophone, ont pris la défense de l'EVRAS, tandis que dans la presse belge, on dénonce une campagne de désinformation . Les manifestants qui ont défilé à Bruxelles le 17 septembre sont décrits comme provenant de diverses tendances, y compris des complotistes, des associations conservatrices, et des groupes liés à l'ultradroite et à des cercles religieux, selon l'hebdomadaire belge Moustique.

Au cœur de la controverse se trouve un guide de près de 300 pages destiné aux animateurs chargés d'enseigner ces cours. Le guide aborde des sujets tels que consolider son identité de genre et plaisir et sensations corporelles pour les enfants de 5 à 8 ans, ainsi que des discussions sur intersexuations et des modèles positifs LBGTQIA+ pour les 9 à 11 ans.