Le rectorat de Versailles, situé dans les Yvelines en France, est de nouveau sous les feux des projecteurs à la suite d'une affaire d'attouchements sexuels et de menaces envers un père de famille. Cette situation survient seulement quinze jours après le tragique suicide d'un adolescent de 15 ans.

Le père d'une jeune fille scolarisée dans un collège de Poissy a récemment révélé à BFMTV qu'il avait reçu un courrier menaçant de l'établissement après avoir porté plainte pour attouchements sexuels perpétrés sur sa fille à l'école. Le courrier en question est daté du 4 mai 2023 et a incité le père à déposer plainte le 22 septembre.

Le père avait déjà porté plainte contre X le 13 mars, après avoir alerté à plusieurs reprises l'établissement de sa fille au sujet des attouchements sexuels présumés commis par un responsable d'éducation. Dans le courrier électronique qu'il avait envoyé à l'établissement, copie envoyée au rectorat, le père dénonçait la non-prise en compte de la gravité de la situation vécue par sa fille. Il était, selon ses propres mots, sidéré par la légèreté et la désinvolture de la direction de l'école.

Les faits auraient eu lieu un vendredi matin, et la directrice de l'établissement n'a été informée que l'après-midi. Il a fallu attendre le lundi suivant, après le retour de la fille en classe, pour que le responsable municipal chargé du périscolaire informe les parents. Cette séquence rappelle étrangement le mode opératoire dans l'affaire du suicide de l'adolescent précédent.

Le personnel accusé d'attouchements sexuels n'a été suspendu que le 15 mars, soit deux jours après le dépôt de plainte. Le rectorat affirme que la procédure en vigueur a été entièrement respectée. Cependant, BFMTV a noté que plus de la moitié du courrier envoyé au père est identique à celui reçu par la famille de Poissy. Le père a été enjoint d'adopter une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative dans l'intérêt de son enfant et pour servir d'exemple. Il a également été rappelé des sanctions en cas de dénonciations calomnieuses.

Le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, a fermement condamné le contenu du courrier du rectorat dans un communiqué publié le 22 septembre, tout comme il l'avait fait dans l'affaire tragique du lycéen suicidé. Il prévoit de se rendre à Versailles le 25 septembre pour discuter avec le nouveau recteur dans un contexte de rentrée scolaire très sensible en France.